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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 22:06

Nicolas Sarkozy a annoncé dimanche soir un triste et banal plan d’austérité. Standard & Poor’s a été entendue et obéie. Ça va saigner ! « Comme partout en Europe », la TVA va augmenter. Elle passera de 19,6% à 21,2% pour le taux principal. On se souvient que le taux réduit avait été relevé de 1,5 points par le plan d’austérité de novembre. Cette nouvelle hausse de TVA représente 11 milliards d’euros pris aux travailleurs. La hausse de CSG sur les revenus financiers doit rapporter quant à elle 2 milliards d’euros. Les salariés vont dont payer 85% du total alors que les détenteurs de capital payeront 15%. Dit autrement, le peuple payera six fois plus. Du Sarkozy pur 02jus !

La hausse de la TVA est censée compenser l’exemption des cotisations sociales patronales à hauteur de 13 milliards d’euros. Ces 13 milliards d’euros financent la branche famille de la Sécurité sociale. Ils appartiennent donc déjà aux travailleurs. En quelque sorte Sarkozy vient donc de voler 24 milliards d’euros aux salariés : les 13 milliards de cotisations sociales qui ne leur sont plus données et les 11 milliards de TVA qui leur sont pris ! Par contre, comme le signifie le sigle TVA, avec cette mesure, Tout Va Augmenter. C’est donc un très mauvais coup contre le pouvoir d’achat populaire. Faut-il rappeler que la TVA frappe plus fort sur les petites payes que sur les grosses ? D’ailleurs Sarkozy s’est pris les pieds dans le tapis à ce sujet. Il a répété qu’il ne croyait pas à une répercussion de la hausse de la TVA sur les prix. Mais dans le même temps, il a dit son espoir de voir son annonce déclencher des achats par anticipation… avant que la hausse ne soit effective. C’est donc qu’il y a de sérieuses raisons d’avoir peur pour son porte-monnaie.

Sarkozy a annoncé une deuxième très mauvaise nouvelle. Comme d’habitude elle passe à peu près inaperçue dans la mesure où elle est très lointaine pour la classe moyenne supérieure médiatisée. Sous couvert de développement de l’apprentissage, il veut pousser massivement les enfants du peuple hors de l’école pour les placer dans les entreprises. Il veut porter à 5% le quota d'apprentis que doivent embaucher les entreprises de plus de 250 salariés. Il y a un an ce quota était de 3%. Il a déjà été augmenté à 4% il y a quelques mois. Sans effet, heureusement. Le nombre d’apprentis stagne à 1,7% des salariés de ce type d’entreprises. Au lieu de chercher à comprendre la raison de son échec, Sarkozy s’entête et augmente le quota. Il refuse de voir que le nombre d’apprentis 03n’augmente pas. Car il ne sait pas qu’une usine n’est pas une école. L’apprentissage ne correspond pas à tous les métiers et place les jeunes dans des situations beaucoup plus précaires que l’alternance sous statut scolaire. 25 % des contrats d’apprentissage sont rompus dans les trois premiers mois !

Le pire ne s’est pas beaucoup commenté. Dorénavant, les salaires et la durée du travail seront fixés entreprise par entreprise. Et les décisions prise de cette façon auront une valeur supérieure à la loi et au code du travail. Nicolas Sarkozy ouvre ainsi un nouvel âge de la République qui devient en quelque sorte contractuelle. Cette liquidation de l’Etat social républicain annonce un recul généralisé des acquis sociaux. Entreprise par entreprise, les travailleurs n’ont pas la capacité de résister aux menaces et injonctions du patronat. Or le patronat ne manquera pas d’exiger l’augmentation du temps de travail ou la baisse des salaires. Ce que propose Sarkozy c’est ni plus ni moins de généraliser la méthode employée contre les Conti de Clairoix. Les salariés devront à chaque fois faire face à l’odieux chantage à l’emploi. C’est un recul dont chacun doit prendre conscience. Il serait bon aussi que les médias y accordent le temps et l’intérêt que mérite ce sujet central dans la vie quotidienne des gens.

Enfin, Nicolas Sarkozy a repris ses poncifs libéraux en matière de logement. Il a annoncé une nouvelle mesure de dérèglementation. Sarkozy applique au logement la politique de l’offre qui a échouée partout ailleurs. Il a donc annoncé une augmentation de 30% des droits à construire sur tous les terrains, maisons et immeubles. Il a expliqué que cela permettrait d’augmenter la densité et le nombre de logements et donc de faire baisser les prix. C’est un argument ridicule. Si la densité suffisait à faire baisser les prix, Paris serait la ville la moins chère de France en matière de logement et d’immobilier ! Au cas précis, C’est tout l’inverse. La proposition Sarkozy consiste à faire un cadeau aux propriétaires qui ont les moyens de faire des travaux pour agrandir leurs logements. Et sa proposition aura un effet pervers. Puisqu’on pourra construire davantage sur les terrains, les propriétaires de ces terrains demanderont des prix plus élevés pour les vendre. Les 09prix du foncier risquent donc d'augmenter empêchant d’autant la construction de logements à prix abordables. Surtout, il s’agit d’occuper le terrain pour ne pas répondre à l’explosion du prix de loyers et à l’exigence de baisse des loyers.

Ma semaine a été d’autant plus dense qu’en plus de mon programme de travail, je devais avoir un œil sur le déroulement de l’entrée en campagne de François Hollande. Quelques-uns de mes amis s’inquiétaient de la « concurrence à gauche » que pourrait créer la musique du discours du « prochain président ». Pas moi. Toute musique de gauche nous désenclave, vulgarise notre vocabulaire et donc élargit notre espace. La bataille en cours n’est pas un congrès du PS avec ses jeux de rôles. « L’opinion » n’a cure des étiquettes. Et les ruses de couloirs ne lui sont pas perceptibles. Elle se construit sur la perception du caractère et sur les propositions concrètes. Une campagne de cette nature pousse tout le monde au bout de sa logique. Hollande y viendra comme les autres. C’est affaire de délais. Sitôt que Hollande a fait des moulinets contre « la finance », il a lui-même organisé le terrain de la comparaison entre les programmes de lutte contre elle. Le reste est à l’avenant.

La laïcité par exemple ! Les grandes envolées ont déjà produit une demande telle qu’il a dû aussitôt rabattre. Ce n’est pas l’article II de la loi de 1905 qui sera introduit dans la Constitution. Donc pas celui qui constitutionnaliserait vraiment l’idée que contient cet article, la République « ne reconnaît ni ne finance aucun culte ». Au contraire. Il s’agit de l’article I qui ne dit rien de plus que ce que dit déjà la Constitution. Mais on y ajouterait la reconnaissance du régime d’exception qu’est le concordat d’Alsace-Moselle ! Voter Hollande c’est voter pour le concordat. Il fallait l’imaginer ! Cela va se savoir bientôt. Notamment parce que je viens de le dire ici sur ce blog. En agissant comme il l’a fait, Hollande crée un problème comparable à ce que produirait pour un croyant 12la décision de mettre dans le Constitution la formule « Dieu n’existe pas ». Il ne peut pas ne pas le savoir, si faible que soit sa culture laïque. C’est donc volontairement qu’il nous met au pied du mur : non seulement nous devons voter pour lui sans discussion du programme mais de plus nous devons nous renier. 

Cet exemple n’est pas isolé du tout. La musique du Bourget est un leurre. Elle ne pouvait nous inquiéter. Le fond est obligé de remonter à la surface. Comme nous, nous savons ce qu’il en est quant à ce fond, la suite nous était connue. Dès le jeudi, à son émission sur France 2, il en a rabattu sur tous les plans. Cette marche arrière aurait pu faire un coup de douche froide qui abassourdisse toute la gauche et nous ramène dans les miasmes de la reculade et du vote utile. Grâce soit rendue à Alain Juppé, mauvais comme un cochon. En le pliant en quatre, Hollande a pu masquer tout le côté désespérant de ce qu’il disait par ailleurs. Résumé : nous progressons quand la gauche progresse dans son ensemble. La question du leadership ne peut venir que si, pendant que nous avançons, Hollande ne recule pas au point de nous voir resservir le mortifère vote utile. Patience donc, et travail de terrain pour gagner de l’influence et faire reculer celle du meilleur carburant du vote utile : la dame Le Pen !

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 15:12

 meeting JL Mélenchon068

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 15:11

Le leader du Front de gauche et candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré vendredi à BFMTV qu'il n'irait "dans aucun gouvernement que celui qu'il dirigerait lui-même".

 
Photographe : Jean-Pierre Clatot :: Le candidat à la présidentielle du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon, le 27 février 2012 à Grenoble photo : Jean-Pierre Clatot, AFP
  

"Je n'irai dans aucun gouvernement que celui que je dirigerai moi-même. Je ne vois pas comment il peut espérer que qui que ce soit du Front de Gauche accepte d'aller dans un gouvernement dont il dit lui-même qu'on ne peut rien négocier", a déclaré M. Mélenchon.

"Si nous étions d'accord avec son programme, cela se saurait", a-t-il encore ajouté.

Jeudi soir sur France 2, François Hollande avait assuré qu'"il se désisterait pour le candidat de gauche le mieux placé", interrogé sur l'hypothèse où le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, le devancerait au 1er tour de l'élection présidentielle.

Il avait ajouté: "Je ne doute pas du choix que fera le Front de gauche au second tour, il est clair qu'il soutiendra le candidat de gauche le mieux placé (...) après ils verront s'ils veulent participer au gouvernement, je ne veux forcer personne".

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 15:10

andral 2070

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 19:38

Mardi 24 janvier, un grand meeting Front de Gauche s'est tenu à Besançon dans le Doubs. Voici le discours prononcé par Jean-Luc Mélenchon devant plus de 4000 personnes venues y participer.

 

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 19:32

    Avec plus 4 000 personnes mardi soir au Palais des sports de Besançon, le candidat du Front de gauche à la présidentielle a confirmé qu'il attirait du monde en meeting.

 

Jean-Luc Mélenchon a été un «jeune trotsk» dans les années 1970. Ça l'amuse parfois de le rappeler. Surtout ce mardi soir où le candidat Front de gauche à la présidentielle s'est rappelé à ses années d'étudiant de philo et de lettres à Besançon. «Je vais parler dans une salle où on m'avait envoyé perturber un meeting de Chevènement», se marre l'ancien responsable Unef de la région dans le bus qui le mène, entre deux visites de syndicalistes à Belfort, vers Besançon, où il est annoncé en meeting au Palais des Sports.

A l'époque, l'ancien socialiste, jeune marxiste, était encarté à l'Organisation communiste internationaliste (OCI), rude formation trotskiste tendance lambertiste qui s'opposait au Parti socialiste fondé en 1971 par François Mitterrand. «On me disait que les masses étaient pleines d'illusions, se souvient le député européen. En fait elle n'avaient aucune espèce d'illusions et je me suis dis au final: ''je suis avec eux''».

«Même Jospin il ne l'a pas remplie!»

Quarante plus tard, dont plus de trente passés au PS, Mélenchon s'est présenté devant une salle comble de plus de 4000 personnes. «Même Jospin il ne l'a pas remplie! Et Ségolène n'a pas osé en 2007, elle est allée dans un hangar», trompette Gabriel Amar, fidèle lieutenant de l'ancien sénateur. Présents sur le parquet qui accueille habituellement les clubs de hand et de basket de la ville, des militants bardés de rouge, mais aussi beaucoup de jeunes «venus voir» le candidat Front de gauche pour faire leur choix le 22 avril. «Depuis deux semaines et son passage sur France 2, on sent qu'il se passe quelque chose. Ça bouge», confie Christian Abriel, ami d'enfance de Mélenchon lorsqu'il était lycéen à Lons-le-Saunier (Jura) et membre du Parti de gauche (PG).

Mélenchon attaque son discours sur le couplet de la «lutte des classes», «rencontrée» dans l'après-midi lors d'une visite à Alstom-Belfort. Là-bas, les ouvriers ont été priés de rester à leur poste sous peine de perdre une journée de salaire plutôt que de venir à la rencontre du candidat Front de gauche. Une petite raillerie sur la salle du Bourget avec «beaucoup de blanc et excessivement de bleu» dans laquelle François Hollande a fait son discours dimanche et voilà Mélenchon lancé pour la soirée.

Rattrapage fiscal

Pour son dernier meeting de janvier, le représentant du Front de gauche pour 2012 se livre à une longue explication sur la «relance» économique qu'il préconise «en commençant par augmenter [...] les salaires». S'ensuit la séquence humour du soir autour de la famille Peugeot: «Philippe Varin s'est augmenté de 300% en 2010. Par conséquent, avec le Front de gauche, les employés de PSA seront augmentés de 300%!» La salle se marre. «Je n'ai rien contre quelqu'un qui gagne 3 millions d'euros», poursuit Mélenchon. «Ah bon?» s'interroge un jeune dans le public. «Parce qu'au-dessus de 360 000 euros, je prends tout! Donc il peut se mettre autant de zéros qu'il veut!»

Et si les riches partent à l'étranger? «Nous allons faire le rattrapage fiscal [...] Tu es Français tu paies!» défend le député européen annonçant qu'il ira chercher «comme le font les Etats-Unis d'Amérique», les citoyens qui sont domiciliés à l'étranger: «Où que tu sois dans le monde, tu participes à la communauté des citoyens en proportion de tes moyens.» Fin de la séquence pédago-rigolo avec les «14 tranches d'impôts», qu'il propose: «Après la tranche Roosevelt: 90%, il y aura la tranche Mélenchon: 100%»

Pistolet à bouchon

«Droit de préemption» des salariés sur leur entreprise quand elle doit fermer, «titularisation des 800 000 précaires de la fonction publique», «interdiction des stock options»... Mélenchon boucle son discours franc-comtois estampillé «industrie» par la défense de sa «planification écologique» avant de s'adresser à François Hollande: «Quand il dit que son adversaire, c'est le monde de la finance, nous lui disons [...]: bienvenue au club! [...] Mais on ne combat pas le capitalisme de notre époque avec un pistolet à bouchon.» Sommant ses troupes d'«examiner», de «comparer» les programmes, il s'exclame: «Vous n'en resterez pas à la musique, vous écoutez les paroles [...] Oui, la finance a un visage, et elle a des adresses!»

«Ce qu'on est en train de faire, c'est pas un jeu, c'est pas un plan de carrière. C'est porter la patrie des Français au plus haut de la révolution dont elle a besoin!» déclame le candidat, dans son costume traditionnel avec cravate rouge. Dernières longues tirades anti-Le Pen, passionnées, pour «mettre [des arguments] dans la musette» de ses militants. Mélenchon fait référence  chose rare chez lui – à son statut de «fils et petit-fils d'immigré, de pied-noir, adopté par la Franche-Comté» pour s'opposer aux «Le Pen père, fille et petite-fille» et la «bande de salopards» de l'extrême droite qui voudrait refaire «la guerre que nous avons perdue» en Algérie. Dans la ville de naissance de Victor Hugo, Mélenchon ne peut s'empêcher de conclure sur les Misérables: «Le plus excellent symbole du peuple, c'est le pavé. On lui marche dessus jusqu'à ce qu'il vous tombe sur la tête Lui n'a pas fini de vouloir en lancer.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 19:37
Rencontre JL MélenchonJean-Luc Mélenchon et Bernard Thibault affichent leurs convergences anti-austérité
 

Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Bernard Thibault (CGT) ont affiché mardi leurs convergences anti-austérité, à la veille du sommet de l’Élysée que tous deux jugent « anti-social ».

Après une rencontre d’une heure trente au siège de campagne du FG aux Lilas (Seine-Saint-Denis), les leaders de deux délégations ont tenu une conférence de presse commune, en présence de Pierre Laurent (PCF).

M. Mélenchon s’est dit « très ému et honoré » que la CGT « ait eu l’élégance de venir à notre siège de campagne », soulignant que cette rencontre avait pour intention de « démonter la comédie qu’a préparée le chef de l’État avec son soi-disant sommet social » qui va « tourner en eau de boudin ».

Conclusion : ce sera « encore plus d’austérité », a-t-il dit, qualifiant Nicolas Sarkozy d’ »homme aux abois qui gesticule comme quelqu’un en train de se noyer ».

A ses côtés, Bernard Thibault, qui a salué « l’honnêteté intellectuelle de Jean-Luc », a rappelé « l’aspiration très répandue dans nos rangs à un changement de président de la République et à un changement de comportement des élus politiques à l’égard du fait syndical » au regard de la manière dont s’est préparé ce sommet qui s’annonce « anti-social ».

Mais, mercredi à l’Élysée, « j’y vais à l’offensive », a assuré le responsable cégétiste, déplorant que le président « ne retienne que les revendications patronales ». « Ils ont justifié des plans de rigueur au motif de vouloir conserver les 3 A » et maintenant que la note a été dégradée, ils vont « nous expliquer qu’il va falloir » continuer, a-t-il dit, appelant à manifester mercredi.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 19:13

Enfin un sondage qui conforte ce que nous ressentons chaque jour. Le Front de gauche et J.L.Mélenchon sont sur la bonne voie. Et ce n'est qu'un début!!!

1- Nicolas Sarkozy replonge dans l'impopularité : plus des deux-tiers des Français (67%) ont une mauvaise opinion de lui en tant que Président

Comme après chaque catastrophe, la popularité du Président était nettement remontée lors de notre dernière mesure effectuée en novembre 2011, en pleine crise aigüe juste après l'annonce de Papandréou d'organiser un référendum en Grèce. Sa cote avait gagné six points, remontant à 38%, son plus haut niveau depuis mars 2010.
En ce mois de janvier 2012, Nicolas Sarkozy reperd les points gagnés à l'époque pour retrouver son médiocre niveau de popularité habituelle : 32 % de bonnes opinions contre 67% de mauvaises.
Les choses peuvent changer dans les jours à venir car notre sondage n'enregistre pas encore la perte du triple A. Les personnes interrogées l'ayant été juste avant l'annonce de S&P le 13 janvier au soir.
Il n'est pas sûr que cette mauvaise nouvelle puisse profiter au Président : ce n'est pour le moment pas un drame, mais juste un mauvais signal adressé sur un sujet que Sarkozy avait lui-même présenté comme majeur. Il sera donc bien difficile de fédérer les passagers derrière le capitaine barrant courageusement dans la tempête.
Outre la baisse globale constatée ce mois-ci, l'autre enseignement de notre sondage est le renforcement du clivage politique entre " pro " et " anti " Sarkozy.
Avec l'entrée officieuse en campagne du Président-candidat fin novembre - début décembre 2011, la polarisation politique est maximale depuis deux mois. Résultat, la droite fait corps derrière son chef (77%), tandis que la gauche le rejette unanimement ou presque.
François Fillon, crédité, lui, d'un correct niveau de popularité avec 47% de bonnes opinions contre 51% de mauvaises, continue de bien résister, malgré un rejet plus marqué auprès des sympathisants de gauche (+8 points de mauvaises opinions).

2- Cote d'influence : Bayrou s'envole et devance Hollande en tête du palmarès. Si les principales figures de l'opposition ont le vent en poupe, les champions de la droite s'effondrent

Il ne faut jamais courir après François Bayrou. A chaque fois, c'est lui qui en profite le plus. C'est ce que l'on observe encore en 2012, comme nous l'avions déjà vu à la même période en 2007. Le leader du MoDem gagne 9 points depuis novembre dernier, 51% des Français souhaitant " qu'il ait davantage d'influence dans la vie politique française ". Il retrouve ainsi la première place du baromètre pour la première fois depuis cinq ans. Il peut chaleureusement remercier, les médias qui lui ont assuré une formidable promotion depuis un mois, mais aussi Sarkozy et surtout Hollande qui, en voulant le courtiser, l'ont replacé au centre du jeu.
François Bayrou (51%) devance de 1 point François Hollande (50%), en baisse de 3 points sur notre baromètre, Alain Juppé est troisième (44%; -1 point) et Martine Aubry quatrième (43%; -4 points).
Plus globalement, les personnalités de gauche - notamment celles que l'on découvre depuis novembre dans le sillage du candidat socialiste - ont le vent en poupe : Valls gagne 11 points (41%) et Moscovici 8 points (31%). A droite, en revanche, l'entrée en campagne rime avec chute brutale : -10 points pour Copé et -7 pour Guéant qui atteint son score plancher avec seulement 12% de cote d'influence. Nadine Morano très en verve pour attaquer le candidat socialiste est la lanterne rouge avec seulement 9% de cote d'influence. Elle n'est guère plus appréciée à droite avec seulement 21% de cote d'influence, soit deux fois moins que Marine Le Pen (45%). Si la chute de Hervé Morin (-6 points) est très préoccupante pour un candidat toujours crédité de 1% dans les intentions de vote, celle de Marine Le Pen est beaucoup moins inquiétante pour elle. Avec 21% de cote d'influence elle retrouve un niveau plus " normal " que celui de novembre souffrant d'un fort rejet à gauche. Elle reste en revanche très appréciée des sympathisants de droite avec 45% de cote d'influence (stable depuis novembre).

3- Questions d'actualité : six Français sur dix souhaitent et anticipent la victoire de Hollande sur Sarkozy. Le candidat PS devrait tout de même se méfier du premier tour : Jean-Luc Mélenchon dispose d'un fort potentiel de vote, un quart des Français (23%) envisageant de voter pour lui.

Malgré la baisse importante de Hollande dans les intentions de vote de janvier (-7 points au premier tour entre le 5 décembre et le 10 janvier), le candidat socialiste reste plus que jamais le Président souhaité et surtout anticipé par six Français sur dix acceptant de faire un choix entre l'un et l'autre. Bien qu'étant " obligés " de choisir, 8% des interviewés ne se prononcent pas sur le souhait et 11% sur le pronostic.
Le danger pour le favori, Hollande, réside sans doute davantage dans le risque d'érosion de ses voix au premier tour entre un Bayrou sur sa droite - en très forte hausse en termes de cote d'influence - et un Mélenchon sur sa gauche, à la fois lui aussi très apprécié à gauche (+10 points sur sa cote d'influence avec 48%) et disposant d'un potentiel de vote bien supérieur aux 8% d'intentions de vote dont il est pour le moment crédité dans les sondages.
En effet, près d'un quart des Français (23%) envisagerait de voter pour lui, 7% en étant certains (soit, presque son score d'intentions de vote actuel) et 16% déclarant pouvoir " probablement " le faire.
Si le centriste comme le leader du Front de gauche parvenaient à progresser encore, ils pourraient très bien éroder dangereusement le score de premier tour du candidat socialiste.

GAEL SLIMAN - Directeur Général Adjoint de BVA

 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 09:41

 

6 000 personnes au meeting de Jean-Luc Mélenchon à Saint-Herblain (Loire-Atlantique)
Politique samedi 14 janvier 2012

Samedi soir au Zénith de Saint-Herblain, près de 6 000 personnes (chiffre de la direction du Zénith) ont assisté au meeting de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche, sous une marée de drapeaux rouges et tricolores, s’est autoproclamé seul « candidat résistant » face à la finance, au lendemain de la perte par la France du Triple A. « Résistez ! N’ayez pas peur. Nous savons comment régler le problème de la dette », a affirmé Jean-Luc Mélenchon aux militants.

Les autres candidats à la présidentielle - (dont les quatre principaux qu’il a qualifiés de « Dalton ») - ont été accusés de capituler « sans conditions » face aux forces de l’argent. Jean-Luc Mélanchon, ex-sénateur PS a exhorté ses anciens camarades à « se rappeler de l’expérience désastreuse des socialistes espagnols, portugais et grecs qui ont cru bien faire en cédant ». « Je les adjure de se ressaisir, ne capitulez pas ! » Pour lui, alors que l’Europe est « gorgée d’argent », il est possible de régler le problème de la dette en faisant autrement et en relançant l’activité massivement au lieu d’empiler les programmes d’austérité. Parmi ses solutions, que la Banque centrale européenne prête à la France « pour asphyxier la spéculation, aux taux auxquels elle prête aux banques (1 %) ».

Dans l’après-midi, avant le début du meeting, un bon millier de militants ont participé à des « ateliers de désenfumage », histoire de remettre en cause les idées reçues et de préparer des argumentaires. Parmi les thèmes, « le vote utile, la relation de Marine Le Pen avec les ouvriers, etc. »

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 17:14

La guerre de la finance est déclarée

Communiqué du 13/01/2012

 

L’agence de notation Standard & Poor's déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister. Se coucher devant la finance aiguise son appétit. La capitulation grecque l'a prouvé. Il faut rendre les coups. La Banque Centrale doit annoncer immédiatement qu’elle prêtera à la France à un taux très bas. Faute de quoi il faut suspendre les versement français au budget de l'Union européenne et couvrir les prochaines tranches avec un emprunt forcé sur les banques françaises qui viennent d'être gavées par la BCE. La guerre entre la finance et le peuple est déclarée. Chacun doit choisir son camp, sans tergiverser.

                                                               ____________________________________

 

Les ralliements à Bayrou: Une manoeuvre de l'UMP pour récupérer les voix du centre!

 

 

C’est un événement en dépit des apparences pâlichonnes de l’information. Philippe Douste-Blazy soutient François Bayrou. Son arrivée indique quel est le sens de la marche. C’est le sens du regroupement que vise depuis le début Bayrou : reconstituer une alternative à droite. Comme il y a eu le RPR et L’UDF, il y aurait le Modem et la nébuleuse de centre-droit. Le modèle de Bayrou c’est Giscard : la « France décrispée », le bloc central des classes moyennes et la main tendue aux socialistes pour qu’ils quittent l’alliance à gauche. C’est donc le moment de jeter un œil sur ces nouveaux soutiens et ralliements à François Bayrou. Je ne le fais pas pour mettre en cause les personnes. Mais pour pointer la cohérence de la construction politique de François Bayrou comme alternative de droite à Nicolas Sarkozy. Car ces ralliements forment bien un tout qui confirme l'ancrage idéologique de Bayrou dans le camp libéral.

Philippe Douste-Blazy est le dernier en date des nouveaux soutiens de Bayrou. Il est sorti de sa réserve de secrétaire-général adjoint de l'ONU pour le dire. Dans une tribune publiée sur le site internet du journal Le Monde, il en explique les raisons. Il critique le « tournant droitier » pris par l'UMP depuis deux ans. Il considère que l'UMP n'est plus « un grand parti de centre-droit, humaniste, libéral » comme à sa création en 2002 et que François Bayrou correspond mieux à cette définition aujourd'hui. Philippe Douste-Blazy assume être un homme de droite. Il a été président du groupe UDF à l'Assemblée Nationale quand ce parti luttait contre le gouvernement Jospin. En 2002, il a été l'un des principaux dirigeants de l'UDF à participer à la création de l'UMP à la demande de Jacques Chirac et d'Alain Juppé. Il a même été secrétaire général de la nouvelle UMP de 2002 à 2004. Député, il avait co-signé en 2003 une proposition de loi non discutée qui visait à reconnaître « l'œuvre positive de l'ensemble de nos citoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de présence française ».  Après avoir été ministre de la culture dans le gouvernement Juppé, il a été de nouveau ministre de 2004 à 2007 dans les gouvernements Raffarin puis Villepin. Ministre de la santé et de la protection sociale de 2004 à 2005, c'est lui qui a lancé la réforme de l'assurance-maladie de  2004. On lui doit notamment la franchise médicale d'un euro par acte, la hausse du forfait hospitalier et l'élargissement de la CSG. Voilà qui se sent à l’aise avec Bayrou. Et vice-versa.

Je continue mon tour d’horizon. Bayrou vient aussi d’accueillir le soutien d'Arnaud Dassier. Il s'agit du responsable de la campagne internet du candidat Sarkozy en 2007. Rien de moins ! Dans deux interviews à « marianne2.fr » le 6 janvier et à « francesoir.fr » le 9 janvier, il donne les raisons de son soutien. C'est éclairant. Pour lui, Bayrou est « le plus courageux sur le plan économique, puisqu'il demande de réduire les dépenses publiques de 50 milliards d'euros ». Il affirme avoir « eu une révélation synthétique, je me suis dit : "Bayrou c’est la meilleure solution pour atteindre un bon nombre d’objectifs politiques indispensables pour entamer le redressement du pays." » Lorsqu'on l'interroge sur ces « objectifs politiques indispensables », sa première réponse est la suivante : « Premièrement, faire barrage à la gauche que je trouve irresponsable ». Donc si Hollande ou Joly veulent s'allier avec Bayrou, ils devront aussi avaler celui qui les trouve "irresponsable" et veut les battre. Bon courage ! Il précise qu'il soutient Bayrou car il « ne pense pas que Sarkozy soit capable de lutter contre le candidat socialiste ». Arnaud Dassier est un libéral assumé. Sur « marianne2.fr » il le dit : « Ma famille politique a toujours été le centre et le droite, j’étais membre du Parti républicain, ensuite de Démocratie libérale, puis nous avons rejoint l’UMP. On ne peut pas me reprocher de ne pas afficher mes convictions ! Je vais continuer à défendre mes idées, il y a un certain nombre de structures politiques qui peuvent les porter. » Donc il ne rejoint pas Bayrou parce qu'il aurait changé d'idées mais bien parce qu'il pense que c'est la manière la plus utile de les faire avancer. D'ailleurs, il pense ne pas être le seul à agir ainsi. Il affirme qu'« il y a plein de gens à "Galaxie libérale" qui vont voter Bayrou ». "Galaxie libérale" est un groupe d'exaltés libéraux dont il est membre. Ce groupe écrit par exemple en préambule sur son site internet : « Alors que depuis 30 ans les politiques publiques mises en œuvre au nom de l'Etat providence ont conduit notre pays au bord de la ruine, nombre de dirigeants politiques continuent de ressasser les recettes d'un dirigisme pourtant coupable d'avoir provoqué une crise sans précédent ». Arnaud Dassier précise que « les libéraux sont en train de rejoindre François Bayrou. C’est un mouvement de fond » et il annonce que son rôle sera de « participer à la reconstruction du pôle libéral du Modem aux côtés d'autres libéraux comme Alain Lambert, »

Alain Lambert ? Voyons. Il vient aussi d'annoncer son soutien à Bayrou après avoir soutenu Sarkozy pendant plusieurs années. Le 27 décembre dernier sur RMC, il a affirmé que « Nicolas Sarkozy n'a fait aucun effort en matière de dépenses publiques ». A croire que les dizaines de milliers de postes d'enseignants supprimés, les fermetures de tribunaux et d'hôpitaux, la contre-réforme des retraites ne lui suffisent pas. Alain Lambert a été ministre du budget de 2002 à 2004 dans le gouvernement Raffarin. On lui doit notamment la suppression de 52 000 postes d'emplois-jeunes dont 20 000 dans l'Education Nationale et des allègements de cotisations dans le cadre du plan Fillon contre les 35 heures. C'est lui aussi qui a achevé la privatisation du Crédit Lyonnais en 2003. A l'époque, le Crédit Lyonnais était dirigé par Jean Peyrelevade qui soutient désormais lui aussi François Bayrou.

Je pourrais aussi vous parler de Jean Arthuis, autre soutien de fraîche date. Longtemps président de la Commission des finances du Sénat. C'est lui aussi un libéral qui s'assume. Il défend la suppression de l'impôt sur la fortune. Il est partisan la « TVA sociale ». Il a voté la réforme Fillon des retraites de 2010. Avec Alain Lambert, il est l'un des "ex-ministres" de droite que Bayrou met en avant. Ils sont ce qu’ils sont et c’est bien leur affaire. Mais leur présence dans la coalition qui entoure François Bayrou surligne combien nous avons bien fait de marquer les distances dès le premier jour de l’appel au centre de François Hollande et de recommencer lorsque Eva Joly s’y est risquée à son tour. Il est impossible de gouverner le pays sur une base de gauche avec ces gens. J’espère que cette fois-ci Joly et Hollande l’ont compris. Les deux lui ont servi la soupe en s’adressant à lui en faisant mine de croire à la fiction d’après laquelle il serait disponible pour la gauche. Cela dans le même temps où les dirigeants de l’UMP en faisaient autant depuis la droite. En l’adoubant de cette façon, les uns et les autres lui ont donné son brevet de « centriste » de ni droite ni gauche qu’il ne parvenait pas à construire tout seul. En cela ils sont co-responsables de son décollage. Belle réussite !

Du coup je me désole de voir José Bové se ranger à l'idée de l'alliance avec le Modem. José Bové est un ami et une figure de l’alter-mondialisme. Il n’a rien à faire dans cette galère ! Pourtant, lundi 9 janvier, dans un entretien à « Public Sénat », il revient sur la proposition d'Eva Joly d'un "désistement réciproque" entre elle, Bayrou, Hollande et moi. Voici ce qu’il en dit : « La proposition d’Eva Joly est un débat pour faire en sorte qu’avec le PS, le Front de Gauche et le Modem il y ait un débat alternatif à celui de l’UMP. Le Modem n’est pas un parti indécent. En interne, ils ont aussi des gens de qualité. Personne, seul, ne peut avoir une majorité dans ce pays. Il est évident pour nous, comme nous le faisons au niveau européen, d’avoir une majorité qui porte une alternative. On ouvre la porte à ceux qui peuvent participer à cette alternative sur un sujet ou un autre. Ça ne veut pas dire qu’on est d’accord sur tout avec le PS ou le Modem. Mais on ne va pas mener une campagne en disant "nous sommes les meilleurs, nous sommes les seuls capables de mener l’alternative". Ce n’est pas sérieux ». Ce qui n’est pas sérieux c’est de vouloir "plumer la volaille centriste en la prenant au détail". L’argument des "gens de qualité" qui seraient à l’intérieur du Modem n’en est pas un. Il y a des gens de qualité partout, ce n’est pas le sujet. J’atteste qu’Alain Lambert que j’ai connu au Sénat, est un personnage charmant, très documenté et n’agissant qu’à bon escient. Mais c’est politiquement un réactionnaire. Je pourrais citer de parfaits mufles à gauche tout à fait insupportables humainement. Mais ce sont politiquement des progressistes pour plusieurs d’entre eux. Le seul sujet qui vaille c’est toujours le programme, non les personnes.

 

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                                                         Les sondages

 

Comme vous le savez je ne crois guère à la valeur des sondages. Je n’ai pas changé d’avis. Les derniers comme les précédents affichent tous une même incroyable nouvelle qui n’est pas commentée. Selon eux, 100% des gens savent pour qui ils vont voter dans trois mois. C’est d’autant plus incroyable que d’autres sondages, parfois venant des mêmes entreprises "révèlent" que ce n’est pas le cas pour la moitié des interrogés. Et que ladite moitié ne veut ni de Hollande ni de Sarkozy. Cela dit, quoique je pense de la façon dont ces sondages sont réalisés, ce que je sais de façon tout à fait certaine, c’est à quel point ils fonctionnent comme des prescriptions, voire des injonctions. C’est pourquoi j’observe avec intérêt la manière dont ils sont ensuite commentés et mis en scène. On devine ce que je pense de l’opération menée par le journal Libération avec le chiffon rouge du Front National . Mes amis ont montré avec humour que sur la base de calcul de Libé, 50% des Français se diraient prêts à voter pour moi. Mais à côté de la reprise manipulatoire d’une information bidon tirée d’un sondage, il y a une autre manœuvre à observer. Celle de l’occultation d’une information donnée par un sondage.

Ainsi quand BVA a publié son dernier travail. Tout est concentré dans les commentaires sur les deux premiers. « L’écart se resserre ». Le premier tour semble déjà fait. L’un et l’autre y ont intérêt. Comme l’a dit le médiacrate Barbier de l’Express : « La question qui se pose c’est de savoir si chaque électorat de droite et de gauche va se discipliner au premier tour ». Le reste ne serait que vanité. On sait combien l’effet de système est fort pour stabiliser "la table" du débat à quatre, dont trois partisans lié par le pacte du « Oui ». Tout en laissant une seule opposition possible, celle du Front National, bien sûr auto-disqualifié. Dans cette ambiance mon sort ne varie guère. Quand le journal Métro m’affiche comme le troisième candidat préféré derrière Bayrou et Hollande, les commentateurs restent de marbre, cela ne les concerne pas comme si c’était une évidence. Quand  BVA me "voit" à 8%, même motif même peine. Ce matin-là, France Inter bat même un record. Le commentateur évoque le progrès d’Eva Joly qui passe de 4 à 5% et la percée de Villepin qui passe à 4%. Mais l’auditeur ne saura rien à propos du Front de Gauche. Pourtant BVA dit que nous gagnons un point par mois. Pour n’importe qui d’autre, je sais ce qu’on dirait. Mais s’agissant de nous, ce n’est pas une information. Notre difficulté est double. Nous devons non seulement passer le mur du système mais ensuite nous devons passer le verrouillage des journalistes qui se sentent en service commandé de vote utile pour Hollande. Mais le passage n’en sera que meilleur et plus solide, appuyé qu’il est non sur une mode mais sur la construction d’une conviction collective bien documentée.

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